La polémique des mannequins taille enfant : les Mini-Miss

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Le débat des mini-miss a toujours été d’actualité car c’est un concept qui gêne de par l’hypersexualistation des petites filles.

Qu’est ce que sont les concours de Mini Miss ?

Ce sont des concours de beauté pour fillettes âgées de deux ans pour les plus précoces jusqu’à 16 ans. Ce n’est souvent pas un choix personnel mais plutôt celui de leurs mères qui projettent littéralement leur rêve de mannequinat sur leur petite fille. La plupart, voire toutes, ont été plongées dans les concours de beauté par la mère et non par leur propre désir. Ce phénomène est né en France avec Michel le Parmentier en 1989. Il a ensuite été repris par les américains qui en ont fait un sujet polémique avec de grands excès.

Dès leur plus jeune âge, ces bambines se comportent comme des grandes personnes en passant par des salons esthétiques pour se faire poser de faux ongles ou encore pour se faire épiler intégralement avant même qu’elle n’ait atteint la puberté. On apprend aux petites filles à être sexy alors qu’à cet âge aucune ne comprend réellement le sens de ce mot. On peut dire que ces petites filles ont totalement perdu leur enfance voire se projettent dans un monde gouverner par les idéaux de beauté. L’apparence est trop valorisée pour cet âge-là.

« Sois belle et tais-toi ma fille »

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Les petites filles sont baignées dans l’esthétique et la façon de se présenter, avant même qu’elle ne sache écrire et bien parler pour certaine. Elles apprennent à se tenir, se maquiller, marcher pour certaine dès l’âge de 2 ans.

Les petites filles ne ressemblent plus à des enfants , ce sont de véritables poupées sans défaut. Par exemple, des prothèses dentaires sont appliquées pour cacher les petites dents de lait mal formées des enfants, ou elles sont blanchies, néanmoins ces dents bien alignées parfaitement blanches et trop grandes pour ces petites bouches tourne leurs visages de poupons en ridicule.

La liste des excès causés par les mères pour que leur «petite princesse» soit «la plus belle » est longue et invraisemblable, aucun défaut ne doit rester. Les fillettes sont tout d’abord maquillées à outrance, de faux-cils leurs sont posés et des postiches et des perruques sont utilisées. Elles font comme les «grandes», elles portent des talons hauts, de véritables fourrures et sont ornées de diamants dont elles ne connaissent et ne se rendent pas compte de la valeur. Le plus aberrant et le plus choquant est à venir, ces mannequins taille enfant sont parfois soumises aux extrêmes, certaines d’entre elles participent à des cours de pôle dance, d’autres passent la journée dans une machine à UV pour avoir un bronzage intégral parfait, ou encore des strings taille 8 ans ont été créés dans le but de ces concours.

Lorsqu’elle gagne un concours l’enfant remporte une couronne et un trophée comme dans tous concours de beauté, ajoutés à une grosse somme d’argent que seule la mère touche. Les bambines ne savent et ne peuvent comprendre ce qu’elle gagne, puisqu’à cet âge la valeur de l’argent n’existe pas.

La projection des mères

Il semble incroyable que ces mères soient prêtes à défigurer leurs progénitures pour gagner un concours de beauté. Elles ont toujours rêvé pour la plupart de participer à des concours de beauté. Elles réalisent leurs rêves à travers les yeux de leurs petites filles. Ces dernières, souvent trop jeunes, n’ont pas donné leurs avis pour participer à ces concours, elles le font car leur mère l’a tout simplement souhaité.

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Satires de ces concours

Little Miss Sunshine est un film de Jonathan Dayton et de Valérie Fais. Tous deux font une satire de ces concours présents aux États-Unis.

La petite fille Olive, qui est le personnage principal, n’a pas le profil pour ces concours et c’est pourquoi elle semble se ridiculiser et fait tâche dans ce monde très fermé des concours de Mini-Miss. Elle ne porte pas de postiche ou tout autre élément superficiel, elle reste naturelle et cela va à l’encontre des valeurs des autres participantes. Olive souhaite devenir Miss America, cette envie est insufflée aux petites filles par des idéaux et une perfection sans égale que les médias mettent en avant. Olive incarne quant à elle le monde de l’enfance et de l’innocence, elle reste spontanée et naturelle face aux autres participantes

Un malaise grandissant dans notre société

Cette polémique est souvent relancée car elle montre que ces fillettes ne semblent pas être respectées. En effet, elles mettent en avant leur superficialité tout en cachant leur naturel, aucune personnalité ne peut donc se construire puisqu’elles sont toutes formatées. Elles ont perdu leur enfance et n’ont pas pu évoluer dans les meilleures conditions. C’est pourquoi le mardi 17 Septembre 2013 une loi interdisant les concours de beauté pour les petites filles de moins de 16 ans a été appliquée en France. Si celle-ci n’est pas respectée la peine de prison peut être encourue. Cette interdiction a relancé le débat aux États-Unis, là où est né ce concept.

Les valeurs inculquées à ces enfants, dès leurs plus jeunes âges, n’agissent-elles pas sur leur futur ? Peuvent-elles vraiment se projeter dans un avenir professionnel en ayant appris que la beauté pouvait ouvrir toutes les portes ? Ce débat désormais clos en France se rouvre aux États-Unis où cette tendance est très évoluée et reconnue.

Les « Enfants des rues » : Un phénomène méconnu

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Les « Enfants des rues » est un phénomène de plus en plus important dans notre société. Il s’est notamment développé de par la pauvreté et la famine qui touchent de nombreux pays. Ce phénomène existe aussi dans les pays riches mais cela reste marginal. L’UNICEF recense plusieurs dizaines de millions d’ « Enfants des rues » dans le monde.

Certains fuient leur cellule familiale pour de nombreuses causes tels que l’alcoolisme des parents, la prostitution de la mère ou encore la famine. Pour d’autres ce n’est pas un choix, et la famille n’existe pas, l’enfant a été rejeté notamment s’il est handicapé ou si la famille ne dispose plus de quoi nourrir l’enfant, ou s’il est orphelin. Leur survie passe par plusieurs solutions : la mendicité, la prostitution, le vol et le travail forcé ou de rue.  Les métiers des « Enfants des rues » sont souvent le bricolage, la vente, cireur de chaussures.

Au Népal, les enfants recherchent du plastique car un kilogramme équivaut à 10-15 roupies (c’est-à-dire entre 14 et 18 centimes d’euros). À Phnom Penh, les enfants passent leurs journées dans des grandes décharges publiques à la recherche de plastique, de carton ou autres objets récupérables. Ils mettent leur vie en danger à chaque seconde, en effet les camions les happent en passant tellement il y a d’enfants. Leur vie est ponctuée de dangerosité comme les risques d’exploitation, comme le travail forcé et la prostitution voire les viols, les conditions météorologiques, les maladies liées à l’eau, la nourriture, la pollution, les dangers de la circulation et la traque de la police. Ces enfants ont totalement perdu leur enfance à proprement parler, ils ne peuvent compter que sur eux-même pour se nourrir et survivre dans son monde qui leur est hostile.

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